12.9.06

14e semaine

FENÊTRES


Fenêtres sur cour
"Il y a toujours, dans les villes, des vieux immeubles construits autour d'une cour intérieure où le soleil, même à son apogée, peine à descendre. Percées d'une multitude de fenêtres, les façades de ces constructions constituent comme les parois d'un grand puits d'ombre humide et viciée. Parfois, un laurier ou un arbre, épuisé par le manque de lumière et la solitude, s'élève tristement dans un coin. (...). La musique d'un poste transistor résonne. Une odeur de friture s'échappe d'une cuisine. Une voix d'homme retentit, puis s'apaise. Du linge sèche au-dessus du vide (...).

Baie vitrée d'une cafétéria

"... zones commerciales, voies lactées, ô soeurs lumineuses, aplaties derrière vos talus bordés de poteaux en ciment supportant des grillages où s'entortillent des touffes d'herbe jaune et contre lesquels le vent plaque poches en plastique, pages de journaux, prospectus abandonnés. Zones traversées par des lignes à haute tension, reléguées aux abords des villes, là où les rocades s'abandonnent aux ponts routiers ralliant les quatre voies qui filent, entre les stations-service, les hôtels et les restaurants, retrouver au loin les même désastreux décors (...).

Raymond Bozier
Fenêtres sur le monde, Fayard, 2004


Dans l'embrasure du Labo
Première partie : Fermez les yeux et souvenez-vous. Sept fenêtres sur votre mémoire ou votre présent. Sept fenêtres par lesquelles apercevoir l'inédit de ce que le quotidien réserve. Sept fenêtres extraordinaires ou au contraire extraordinairement banales, anonymes ou personnelles, anciennes ou actuelles, proches ou éloignées, ouvertes ou fermées... Sept, pas une de plus : faites-en la liste pour vous-mêmes.

Seconde partie : n'en gardez qu'une. Et racontez-la. Offrez nous l'inventaire de ce sur quoi elle ouvre ou ce dont elle sépare. Le cadre qu'elle délimite. La surface qu'elle indique, le découpage qu'elle propose, l'univers qu'elle compose... Bref, ouvrez vos mots sur elle. Et envoyez votre texte à l'adresse habituelle : atelierenligne@yahoo.com. Les textes seront publiés lundi 9 octobre à 23h30 précises. Une nouvelle proposition d'écriture vous attendra.

Les Laborantines

PS : Eh oui, le Labo en ligne adopte désormais un rythme mensuel. Vous n'en pouviez plus de tirer la langue chaque semaine sur votre copie. On a pensé à vous !

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Quoi, qu'apprends-je? Le labo devient mensuel. C'est un scandâââle! Un rythme de sénateurs cacochymes, ou d'académiciens exsangues comme Jean Dutourd, Jean d'Ormesson ou Pierre Loti! Tandis que nous, plumitifs alertes, ingambes, pleins de sève et d'ardeur, rendre quelques lignes par mois c'est faire injure à notre créativité, à notre imagination, à notre exubérance naturelle... J'exige que la chronique redevienne hebdomadaire, sinon je me jette dans la Seine, et tout habillé qui plus est, tant pis pour les badauds et les vieilles anglaises!
Evidemment, il n'y a pas beaucoup de volontaires pour écrire dans le blog, c'est regrettable, désolant, déprimant, acadabrantesque. Mais bon, je comprends que je dois m'incliner...Je m'incline donc, parce que je suis plutôt affable de nature Mais tout de même, c'est aussi dur à avaler qu'un steak de bison!!!

Allez, sans rancune. Un petit texte pour la route...

23:29  
Anonymous Anonyme said...

Ralalala enfer et désespération... vous voilà à pantoufler avec un labo une fois par mois... que vais-je devenir... comment vais-je remplir le vide de ma vie...

Bon, j'rigole, vous avez sans doute une grasse idée en réserve et des tas de choses à faire, je suis pas sûre que la fenêtre soit ma première source d'inspiration dans la vie mais je vais bien réussir à pondre quelque chose!

Bonne reprise! Courage, le beaujolais nouveau n'est pas loin!

Amicalement avec une bonne poignée de main

23:31  

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